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Cycle de l’année juive

Lois relatives au 15 Chevat

Ces lois sont la traduction (intégrale)
du Qitsour Choul’han ’Aroukh
Yalqout Yosef
de Rabbi Yits’haq Yosef Chlit’’a.

    1. Tou Bichvat, c’est-à-dire le 15 du mois de Chevat, est le jour du nouvel an des arbres. C’est une date importante pour certaines lois relatives à la ’orlah, aux teroumot et aux ma’asrot, comme expliqué dans les lois relatives à la ’orlah, aux teroumot et aux ma’asrot. Il est interdit de jeûner le jour de Tou Bichvat.

    2. Dans les endroits où le marié a la coutume de jeûner le jour de son mariage, un ’hatan ne le fera pas si les célébrations ont lieu le 15 du mois du Chevat, malgré le fait que si son mariage se déroulait en Nisan, il aurait quand même jeûné. Mais de toute façon, chez les sefaradim, le ’hatan n’a pas l’habitude de jeûner le jour de son mariage, et ce quelle qu’en soit la date.

    3. On ne fait ni confessions ni nefilat apayim le jour de Tou Bichvat. Si le 15 Chevat tombe un Chabat, on ne dira pas
Tsidqatekha... à la prière de Min’hah. L’usage est de ne faire ni confessions ni nefilat apayim, à la prière de Min’hah du 14 Chevat également.

    4. Certains ont la coutume de procéder à une étude durant la nuit de Tou Bichvat : ils lisent des passages de la Michnah et du Zohar en rapport avec cette journée ; un livre nommé
Peri ’Ets Hadar est même édité pour l’occasion. Et tout celui qui lit un verset en son temps, apporte du bien au monde. Mais quoi qu’il en soit, il faut comprendre, au maximum, ce que l’on étudie. On s’intéressera particulièrement aux lois relatives à Tou Bichvat, à la ’orlah, aux teroumot et aux ma’asrot, ainsi qu’aux règles de priorité dans les bénédictions.

    5. Le soir de Tou Bichvat, on a l’usage de consommer plusieurs sortes de fruits, en particulier, les fruits par lesquels la terre d’Israël a été louée, dans le but de marquer ce jour de l’an des arbres. On récitera sur les fruits, les bénédictions correspondantes. C’est une belle coutume.

    6. Lorsque Tou Bichvat tombe un Chabat, certains ont l’habitude de consommer les fruits entre le qidouch et l’ablution des mains, mais il y a de quoi être perplexe face à un tel minhag. En effet, ce cas de figure relève d’une discussion entre les décisionnaires quant à savoir si l’on doit réciter, après la consommation des fruits, les bénédictions finales correspondantes, ou bien, attendre le Birkat Hamazon après le repas, lequel se rapporte aussi à ces fruits là. Si l’on a quand même consommé avant le repas, la quantité de fruits requise pour une bénédiction finale, on attendra le Birkat Hamazon.

    7. A priori, lorsque Tou Bichvat tombe en semaine, il ne faut pas consommer les fruits après le Birkat Hamazon : dans le but de gagner quelques bénédictions, parce qu’il se peut que celles-ci soient considérées comme des bénédictions qui n’ont pas lieu d’être. Ce n’est que si l’on a, par exemple, oublié les fruits, que l’on pourra les consommer après le Birkat Hamazon, en récitant les bénédictions initiales et finales. Toutefois, le jour du Chabat, il sera tout à fait permis de les manger après le Birkat Hamazon, pour compléter ainsi le compte des 100 bénédictions quotidiennes que chacun doit réciter.

    8. Le soir de Tou Bichvat, certains ont l’habitude de consommer le etrog de Soukot confit. Selon tous les décisionnaires, les hommes ne feront pas la bénédiction de Chehe’heyanou, parce que celle récitée durant la fête de Soukot, lorsqu’ils ont pris le etrog avec le loulav, les en a rendus quittes. Quant aux femmes, qui elles, n’ont pas récité cette bénédiction sur le loulav, devront faire Chehe’heyanou avant de consommer le etrog.

    9. Les fruits qui contiennent habituellement des vers et des insectes, doivent faire l’objet d’une vérification, avant la récitation de la berakhah. On est tenu de rappeler de temps à autre cette halakhah qui relève d’un très grave interdit. En effet, celui qui consomme un ver : transgresse 5 interdits de la Torah, salit son nefech et ferme son cœur au service divin.


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