Annexe 2
Un code fonctionnel
pour chaque mot hébreu
Chaque mot hébreu peut être précisé par une coordonnée numérique dépendante de ses lettres-nombres, et elle s’obtient par l’addition des valeurs numériques de chaque lettre du mot.
Nous allons donner deux exemples :
1. Le Nom du Dieu d’Israël est יהוה , que l’on peut transcrire ainsi YHWH. Nous avons donc :
י ה ו ה
5 + 6 + 5 + 10 = 26
La valeur numérique du Nom de Dieu est le nombre 26. Ainsi, on trouve dans la Thorah de nombreuses manifestations méta-mathématiques de ce nombre.
On notera par exemple que la Thorah a été révélée au peuple juif à la 26e génération de l’histoire du monde. En effet, 26 générations séparent Adam haRichon de Moché Rabbénou, lequel transmettra la Thorah d’Hachem (Pirqé Avoth I.1).
Le 26e verset de la Thorah est celui où Dieu dit : Faisons l’homme à notre image... Et « curieusement », c’est également au verset 26 du Livre du prophète Ezéchiel qu’il est écrit : Et sur cette forme de trône apparaissait comme une apparence d’homme : la Thorah, d’origine divine, a été révélée à l’Homme.
Sur un plan purement mathématique, le nombre 26 est d’ailleurs un nombre plutôt singulier. En effet, 26 est le seul et unique nombre qui se situe entre une puissance au carré (25 = 5 x 5) et une puissance au cube (27 = 3 x 3 x 3), ce qui fit dire au célèbre mathématicien Pierre de Fermat (XVIIe siècle), qui en élabora la démonstration : « Le nombre 26 est un nombre unique dans tout l’univers mathématique. » Dans la formulation d’une théorie physique des univers multi-dimensionnels, on peut considérer que le nombre 26 « projette » une dimension autre que la surface et le volume, et permet ainsi le passage d’une dimension à l’autre.
Pour terminer, voici une formule « sympathique » pour les amateurs de séries :

Cette formule barbare est relativement simple à mettre en œuvre : elle signifie que si nous faisons la somme, de 1 à l’infini (c’est-à-dire avec une incrémentation de 1 pour chaque terme de la somme, mais sans qu'il y ait un terme final) du rapport , on obtiendra exactement le nombre 26.
2. Nous lisons dans le Livre de la Genèse un curieux passage qui va notamment nous confirmer l’ancienneté de ce Code numérique :
...וישמע אברם כי נשבה אחיו וירק את־חניכיו ילידי ביתו שמנה עשר ושלש מאות
[Dès qu’]Abram entendit que son frère était fait prisonnier, il arma trois cent dix-huit de ses disciples, enfants de sa maison...
(Genèse XIV.14)
La précision étonnante de ce nombre 318 se comprend lorsque le chapitre suivant nous apprend que le serviteur fidèle d’Abram se nomme Eli’ezer (אליעזר
), dont la valeur numérique est justement (1 + 30 + 10 + 70 + 7 + 200 =) 318 !
Abram avait dit à Dieu :
מה־תתן־לי ואנכי הולך ערירי ובן־משק ביתי הוא דמשק אליעזר...
... Que me donneras-tu, [alors que] je m’en vais sans postérité et que l’intendant de ma maison, c’est Eli’ezer de Damas ?
(Genèse XV.2)
Le nom d’Eli’ezer, qu’on ne retrouvera plus dans l’histoire d’Abram, signifie : mon Dieu est secours. On peut ainsi interpréter le verset de la manière suivante : Abram n’armera pas 318 hommes, mais un seul sera son secours, Eli’ezer (valeur numérique = 318), sous-entendu, Dieu sera son seul secours !
Guematria
Un des procédés techniques d’exploration du texte de la Thorah se nomme : Guematria. Il consiste à établir un rapprochement entre un mot ou une expression dont on a calculé sa valeur numérique, et un autre mot ou une autre expression de même valeur numérique.
Donnons deux exemples :
1. Dans un précédent article, nous avons noté le rapprochement entre le nom ’Amaleq ( עמלק ) et l’expression du doute ( ספק ) : ces deux mots possèdent une même valeur numérique (240). La traduction-interprétation en est évidente, comme nous l’avons écrit : ’Amaleq est celui qui introduit le hasard dans les événements, car il permet au « doute » de régner en maître dans le subconscient de ceux qui n’ont pas la Emounah ( אמונה , confiance, fidélité plutôt que foi).
2. Rabbi Abraham ben Chemouel Aboulafia enseigne que la Terre et le Soleil effectuent leurs révolutions (apparentes et relatives) d’après le Nom YHWH. Pour appuyer sa démonstration, le « philosophe » du XIIIe siècle introduit un petit calcul de guematria en rapport avec les cycles hébreux.
En hébreu, le Signe de la Balance, c’est מזל מאזנים , dont la valeur numérique est égale à 225 (ou 15 x 15). Le Signe du Bélier, c’est מזל טלה , dont la valeur numérique est égale à 121 (ou 11 x 11).
Telle la loi universelle de la Gravitation de Newton, qui ne dit pas le pourquoi (axiome scientifique), mais introduit un comment mathématique des forces mises en jeu dans cette loi dite naturelle, en la définissant sous un rapport au carré des distances séparant entre eux les astres de l’Univers, on constate que le carré de la valeur numérique de la 1e moitié de YHWH (10 + 5 = 15) est égale à la valeur numérique de Mazal Moznaïm, tandis que le carré de la 2e moitié de YHWH (6 + 5 = 11) est égale à la valeur numérique de Mazal Talé.
C’est pour témoigner de ce constat, rapporté par nos Rabbanim, que les révolutions de la Terre et du Soleil s’effectuent « autour du Nom », et qu’à deux moments privilégiés de l’année, placés sous les Signes de la Balance et du Bélier, c’est-à-dire respectivement aux équinoxes d’automne et du printemps, le jour et la nuit sont d’égale durée.
Notes
1
La vocalisation de YHWH n’est pas connue avec certitude. La Thorah rapporte que cette expression fut entendue par Moché au sommet du mont Horeb dans le désert du Sinaï (Exode III.15). Quoi qu’il en soit, YHWH ne doit pas être prononcé, en vertu du Commandement divin, qu’on peut traduire par : Tu ne prononceras pas le nom de YHWH en vain... (Exode XX.7).
2
Avec seulement n = 420, on obtient par exemple une convergence vers 26... avec 120 décimales !
3
Cf. Une manifestation du hasard dans la Thorah in La Voix de la Communauté, Nissan 5771, n° 64, pp. 42-45.
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